Nous abordons à présent la dernière grande partie du Discours de la méthode, à savoir « la connaissance de la nature », celle-ci est traitée dans la 5ème et 6ème partie de l’ouvrage. Ce cours aura pour objectif de lire la cinquième et avant dernière partie de l’œuvre. Et pour compléter ce cours, vous trouverez des questions.
IV CONNAISSANCE DE LA NATURE
E. Cinquième partie du Discours de la Méthode
« En la cinquième, l’ordre des questions de physique qu’il a cherchées, et particulièrement l’explication du mouvement du cœur et de quelques autres difficultés qui appartiennent à la médecine, puis aussi la différence qui est en notre âme et celle des bêtes. »
La cinquième partie du Discours ébauche le développement de la vision mécaniste du monde corporel par des aperçus sur la physique et sur sa physiologie. Le monde sensible étant justifié (4ème partie), il s’agit de montrer d’abord, comment l’optique de la certitude s’applique à la nature ; ensuite, comment elle permet de poser rationnellement le mécanisme ; et enfin, comment seule cette thèse permet d’effectuer une différentiation entre la machine, l’animal et l’homme. Ce triple mouvement est déployé dans cette présente partie, en onze paragraphes.
1°) [para. 1 à 3} Descartes montre, dans un premier moment, que la nature peut être connue par l’homme.
Pour éviter les controverses, Descartes indique à grands traits le contenu du Traité du Monde qu’il n’avait pu terminer en 1633, à cause de la condamnation de Galilée. Ce livre contenait les fondements de la physique : les lois de la nature, établies par Dieu en nos âmes, déduites, donc, des premières vérités métaphysiques. Descartes affirme qu’en connaissant Dieu et en suivant la raison on peut reconstruire intellectuellement le monde. Mais il se contente ici d’affirmations générales par crainte de heurter les autorités religieuses.
2°) [para.4 à 9] Le deuxième mouvement de cette partie présente la théorie du corps-machine.
Descartes explique le mouvement du sang en faisant du cœur une chaudière qui chauffe le sang et le rend fluide. Le mouvement du sang s’explique de façon purement mécanique, ce qui signifie par extension que tous les corps sont des machines.
3°) [para. l0 et 11] Le troisième mouvement a pour idée essentielle que seul l’homme est doté d’une âme.
Selon Descartes, si les animaux ne sont que des machines, car ils ne sont que corps et n’ont point de raison (d’ailleurs, le fait qu’ils n’aient pas de langage en est la preuve), seul l’homme a une raison et donc une âme. L’homme est un être composé d’un corps et d’une âme.
QUESTIONS
- Une fois établi le principe de la vérité de la pensée, pourquoi la connaissance de la nature devient-elle possible ?
- Comment Descartes entend-il traiter des lois de la nature et dans quelles limites ?
- Y a-t-il un enjeu de méthode à concevoir le mouvement du coeur comme l’effet d’un bouillonnement du sang ?
- La physique est-elle rendue possible par la véracité divine ?
- La distinction de l’étendue et de la pensée permet-elle de mieux comprendre le mouvements des corps ?
- Qu’est-ce qu’une interprétation mécaniste de la vie ?
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